Le Sans Dieu - Virginie Caillé-Bastide

4e de couverture :

Dans ce roman de pirates, placé sous le signe de la vengeance, les tempêtes qui agitent les âmes sont bien plus redoutables que celles qui déchirent les voiles. Entre flibuste et duel spirituel, Le Sans Dieu flamboie comme un soleil noir.

Arzhur de Kerloguen, un modeste hobereau breton, assiste aux décès de ses sept enfants lors d'une famine à l'hiver 1709. Alors que sa femme perd la raison, il fuit en mer, maudissant sa foi. En 1715, devenu le capitaine Ombre, il vogue à bord du Sans Dieu et fait régner la terreur. Un jour, il fait prisonnier un prêtre jésuite avec qui il discute longuement sur l'existence du divin.

Mon avis : 

Changement radical de style littéraire avec ce roman, je ne savais pas où j'allais mettre les pieds, et c'est ce dont j'avais besoin ! Un peu d'aventure afin de me faire voyager bien loin de mon actuelle situation... 

Le début du livre a été surprenant et très compliqué à appréhender, tant le style d'écriture colle à l'époque de l'histoire. Il m'a donc fallu un certain moment avant de réellement apprécier le récit à sa juste valeur.

Les protagonistes sont peu nombreux, bien décrits, et les plus importants ont droit à plus de descriptions, ce qui m'a totalement convenu. Je ne me suis pas du tout attachée à qui que ce soit, cela dit les personnalités complexes et différentes mêlées entre elles ont amené un échange très intéressant tout au long des pages. Les états d'âme, les convictions, les jugements sont omniprésents, avec des hommes complètement différents. Tout ceci réunit sur un bateau, cela amène de sacrées joutes et des confrontations instructives...

On pourrait croire la 4e de couverture et se dire que les passages les plus intéressants concerneront Arzhur et le prêtre, il n'en est rien, cependant. Le personnage de Morvan, par exemple, a quelque chose de très touchant, et les quelques paragraphes à sa suite m'ont vraiment plu.

Cette histoire rudement bien menée pose la réflexion sur les croyances de chacun, qu'elles soient religieuses, spirituelles, personnelles... Elle met en avant la manière dont chaque individu réagit face à un drame, ou plus simplement à la façon dont le passé influe sur nos décisions et nos comportements envers les autres... et envers soi-même.

Pour agrémenter cette toile de fond, l'auteure ajoute un peu d'aventures, de conflits, d'amitié, de rivalité, d'amour,... Pour réaliser un livre très prenant.

En bref, ce court roman écrit dans un style XVIIIe correspond tout à fait à l'idée que l'on peut se faire d'un roman de pirates, avec un petit truc en plus qui le démarque immanquablement !